On vous a manqués ???! Je vais faire un rattrapage des deux dernières semaines en deux posts.
On a passé dix jours à Cochabamba pour se mettre un peu à niveau en espagnol dans l’école Carmen Vega. En parallèle on a vécu dans une famille d’accueil histoire de pouvoir nous entraîner à parler et s’immerger.
Les journées se déroulaient à peu près comme ça : réveil à 7h et petit dèj en famille, 4 heures de cours d’espagnol, repas du midi en famille et après-midi libre. Le soir les Boliviens mangent très peu, donc soit on mangeait dehors soit on se faisait une soupe à la maison.
La famille Rojas est composée des parents et de trois enfants (deux fils dont 1 qui est aussi prof dans l’école) et la petite dernière qui a 15 ans, un neveu qui vit chez eux et parfois en bonus : la soeur, les belles-sœurs, le petit fils. C’était animé et très familial. Les hôtes étaient vraiment accueillants et nous ont intégrés comme des membres de la famille. En plus des journées de la semaine nous sommes allés ensemble dans un parc le dimanche et nous avons participé à une fête de famille (je développerai un peu plus loin). C’était une belle expérience de vivre en immersion dans une famille Bolivienne pour pratiquer mais aussi découvrir les différences entre cultures comme, par exemple, les repas. Le repas le plus important est le repas du midi, durant lequel la famille est réunie. Le soir chacun fait sa vie. Maguie (la maman) prépare toujours du rab au cas où quelqu’un passerait à la maison. On mange ensemble mais dès que quelqu’un a finit et qu’il veut partir il se lève même si les autres n’ont pas fini de manger. On n’attend pas non plus que tout le monde soit à table pour commencer à manger. Ce n’est qu’à la fin de son repas, quand on se lève de table, qu’on remercie la tablée (“gracias todos!”) et les autres répondent (“provecho!” = bon appétit).
Ballade au parc le dimanche avec Edmundo et Maguie
On a aussi pu participer à une des fêtes familiales de la famille de Maguie. On est partis dans la maison de la maman située à 1h de route. Tous les oncles et tantes, cousins, cousines étaient invités. C’était une fête religieuse, la fête du sain de la famille “El senior de exaltation”. En arrivant dans la maison, il y a une petite chapelle (dans l’entrée) où était positionné le sain entouré de fleurs de bougies etc… Les Boliviens aiment bien faire la fête et organisent ça comme il faut. Il y a avait un DJ avec son équipement sound blaster sur-dimensionné. La fête a commencé à midi et nous sommes partis vers 21h. L’ambiance était très festive et bon enfant. On s’est rendu compte que les fêtes Boliviennes sont assez codifiées, 2 exemples :
Chez nous, on trinque (sanscroiserlesbrasetdanslesyeux) et ensuite on peut siroter son verre tranquille. Ici, non. On ne peut pas boire tout seul. Ce qui veut dire que dès que tu veux boire une gorgée, tu dois trouver quelqu’un à qui dire “salud!”, lever ton verre et boire. En soit ce n’est pas trop dur à trouver et on voit vite ceux qui cherchent du regard tous les buveurs potentiels. Souvent, ils lancent un “salud seco!” et là c’est cul sec et bien sûr c’est mal vu de refuser. Ils boivent quasiment que de la bière et à ce rythme ils arrivent à se saouler assez vite. On peut aussi verser un peu de son verre par terre pour la Pachamama. C’est amusant, mais je préfère notre méthode.
On a été initié à la cueca, danse traditionnelle. Après manger le midi, le Dj a commencé à ambiancer les invités. Il a appelé quelques noms et les personnes, un couple homme/femme systématiquement, se sont mises face à face pour danser la cueca. C’est une danse où on se tourne autour en faisant des petits pas et en tournant de la main un petit chiffon blanc. La danse dure 3 minutes, la musique s’arrête, les danseurs boivent un cocktail cul sec (évidemment) et ça repart pour 2 minutes de danse (souvent plus aérienne). Il a appelé plusieurs noms ainsi de suite pour faire cette danse, ça a duré environ 1h30 et bien sûr nous avons dû faire honneur et se prêter au jeu. Comme on faisait un peu n’importe quoi les invités se marraient bien et finalement c’était plutôt rigolo. Pour ceux que ça intéressera on a une vidéo où on peut voir Thomas danser (événement très rare!). On a continué à danser sur d’autres musiques Boliviennes le reste de la soirée. Là aussi, il faut absolument qu’un homme soit en face d’une femme pour danser mais par contre ils ne se regardent pas ni se touchent.
La fête del Senior de Exaltation
On a aussi bien bossé ! Les cours se déroulaient dans l’école située à 5 minutes de la maison, dans un quartier un peu éloigné du centre ville mais tranquille. C’est un couple franco-bolivien qui nous a accueillis dans leur école. L’équipe est constituée de 5 profs et nous avions chaque jour un prof différent. On est repartis de la base et c’était bien nécessaire. Je pense que les cours nous ont bien fait progresser et je me suis rendue compte de toutes les erreurs qu’on avait l’habitude de dire depuis le début du séjour. En gros on parlait “petit nègre” et maintenant on arrive à conjuguer une phrase à peu près correctement. Maintenant, il va falloir continuer à s’entraîner pour ne pas perdre ce que l’on a appris.
Preuve qu’on a bossé !
Le Cristo de Cochabamba
C’était un break utile dans le voyage et probablement la seule fois où nous pourrons découvrir une culture de l’intérieur. Encore une belle expérience. 😉