Santa Marta et le parc Tayrona
On est arrivés au petit matin et pas très frais à Santa Marta. Je ne vais pas m’éterniser sur cette ville mais en deux mots, on l’a élue pire ville visitée jusqu’à présent. En Colombie on trouve le meilleur comme le pire et les grandes villes font clairement partie du pire. Santa marta est située au bord de la superbe mer des caraïbes. Ce pourrait être une belle ville balnéaire mais non, tout ici nous paraît désagréable : il fait chaud et humide, la ville est dense, sale et bruyante, il y a des bars ou boîtes de nuits glauques pour touristes et on sent vraiment une ambiance malsaine – un peu dangereuse. On passe par ici pour visiter le parc et ensuite on s’en va! On a passé la journée à trouver un hôtel, organiser la rando du lendemain et à faire la queue dans des banques pour retirer du cash. En Colombie les retraits sont limités à un très faible montant pour les touristes. Pourquoi ? Pour éviter de vider son compte si on se fait braquer devant la banque. Selon les banques, les plafonds varient et on en a testé 3 ou 4 pour en trouver une qui nous permette de retirer pour nos besoins de quelques jours.
Ça c’était pour l’Enfer, parlons plutôt du Paradis : le parc Tayrona. Une forêt tropicale magnifique située dans les montagnes de la sierra nevada et se jetant au bord de la mer.
On a organisé une rando d’une journée avec un guide. Levés à 5h du mat et rdv à 5h45 dans un quartier de la ville pour partir pour le parc. Le temps de faire quelques courses pour le pique-nique et d’arriver à l’entrée du parc nous avons commencé la rando vers 8h. 3h de marche dans la jungle à écouter les singes hurleurs et découvrir la flore locale. On est ensuite arrivés dans un petit village “Pueblito” encore habité par une tribu Indienne. Le guide connaissait le Mamocha (soit pour la faire courte le maire du village) qu’on a rencontré rapidement. Le décalage entre ces Indiens que j’ai trouvé assez beaux, très tranquilles, habillés en blanc, ultra respectueux de leur environnement, vivant très simplement dans des cabanes en bois et la débauche du bord de mer est assez stupéfiant. La rando s’est poursuivie pendant 2h après le village direction la mer. Cette fois on a marché sur un sentier escarpé fait de roches énormes et rondes. Puis on est arrivés au bord de la mer, une mer splendide bleu azur mais gâchée par la faune humaine (ambiance tequila, pizza, string et camping). Autant dire que quand on a débarqué avec nos grosses chaussures de rando, nos casquettes, nos tronches transpirantes et blanchies par la crème solaire on est passés pour des extraterrestres. On s’est posés sur une plage un peu plus reculée pour le pique nique puis nous sommes rentrés en traversant plusieurs plages et la mangrove. Cette rando était vraiment magnifique, les paysages ont évolué au fur et à mesure de la journée, le village et aussi le guide Qapac qui était adorable. On est rentrés vers 19h bien fatigués, mais contents.
Le village pré-hispanique Pueblito
Aujourd’hui on regarde le match de foot France-Islande et ensuite on file pour le village de Minca, à 30 minutes dans les montagnes. A priori il n’y a pas internet, alors à dans quelques jours !