Le parc national Torotoro

Après nos 10 jours passés en famille nous sommes partis le vendredi pour le parc Torotoro. Le parc est situé à 140 km de Cochabamba (détail important pour la suite de l’histoire). Il y a un bus qui part le soir à 18h mais on nous avait indiqué que des mini vans partent aussi toute la journée dès qu’ils sont pleins. On part donc vers 15h de la maison et on se rend en taxi sur la rue où l’on doit trouver ces vans. On trouve une agence de transport. Malheureusement ils nous informent que le dernier van vient tout juste de partir (…) et qu’il ne reste plus que le bus de 17h30. Le trajet doit durer 4h, on devrait donc arriver vers 21h30. Thomas remonte la rue pour trouver une autre agence, rien. Moi je demande à la dame qui tient le guichet et qui me répond que les autres agences sont loin et qu’elles ne fonctionnent que le samedi et dimanche. On prend donc notre mal en patience dans un internet center pendant 2h30. A 17h30 on revient. On découvre un bus très local, qu’un mécano est en train de rafistoler avec une fourchette et trois bouts de ficelle et les passagers eux aussi locaux avec leurs sacs de sable ou leurs poulets. On patiente … 18h … rien ne se passe. Et là on s’aperçoit qu’une autre agence avec des vans était située à 10 mètres juste en face de nous !! On ne l’avait pas vu et évidemment ils s’étaient bien gardés de nous le dire. On patiente assez énervés … 18h30 … on voit les vans partir … 19h00 !… on est partis à 19h30. La route est en fait une piste caillouteuse et on se trimbale à gauche à droite. 2h plus tard, le bus s’arrête, il y a eu un accident avec un camion. Les vans arrivent à se faufiler.. nous non. Le conducteur, au lieu de demander au camion d’en face de bouger un peu pour qu’on puisse passer, préfère attendre… Alors on attend. On est arrivés à 1h30 du mat’.

Voilà un exemple assez classique de l’organisation Bolivienne et de l’honnêteté d’une bonne majorité. Heureusement on avait réservé un hôtel et on a pu réveiller le gérant.

On ne regrette par la galère pour y aller (et en repartir aussi d’ailleurs) car c’était vraiment magnifique. Le lendemain matin nous sommes partis pour une marche de 7h dans le parc. Direction le canyon où l’on peut découvrir des traces de multiples dinosaures. La terre assez molle avait pris les empreintes de dinosaures lors de leur passage et avec l’érosion du sol les traces réapparaissent. On a descendu le canyon (300m) jusqu’à une belle cascade puis on est remontés, enfin on a quasiment escaladé, jusqu’à l’altiplano.

img_4905

img_4931

img_4954

Escalade avec notre guide Pablo

img_4988

Fin de la rando sur l’altiplano

Le lendemain nous sommes partis visiter la Ciudad de Itas. Un labyrinthe de cavités creusés par les vagues à l’époque où ces falaises étaient en bord de mer. C’était assez vertigineux.

Ensuite nous avons visité une grotte. Le Routard prévenait qu’il ne fallait pas être claustrophobe mais on n’avait pas compris qu’il s’agissait quasiment de spéléologie ! 2h à crapahuter sur des roches glissantes, se tenir à des cordes pour ne pas tomber dans les précipices ou ramper dans des tuyaux.. Sympa mais on était tous contents de sortir aussi.

img_5014

img_5015

img_5029

Contente vite fait ..

img_5018

Depuis on est arrivés à Sucre. Encore un trajet de nuit assez difficile sur des pistes et dans un bus pas très quali. L’estomac n’apprécie pas. Sucre est une ville assez bourgeoise (quoi?! de l’asphalte sur les routes !? quoi?! un resto avec de la déco et du papier dans les toilettes ?!) et avec un climat assez agréable. On reste ici 2 ou 3 jours et on part pour Uyuni.

Cochabamba, Escuela Carmen Vega et la familia Rojas

On vous a manqués ???! Je vais faire un rattrapage des deux dernières semaines en deux posts.

On a passé dix jours à Cochabamba pour se mettre un peu à niveau en espagnol dans l’école Carmen Vega. En parallèle on a vécu dans une famille d’accueil histoire de pouvoir nous entraîner à parler et s’immerger.

Les journées se déroulaient à peu près comme ça : réveil à 7h et petit dèj en famille, 4 heures de cours d’espagnol, repas du midi en famille et après-midi libre. Le soir les Boliviens mangent très peu, donc soit on mangeait dehors soit on se faisait une soupe à la maison.

La famille Rojas est composée des parents et de trois enfants (deux fils dont 1 qui est aussi prof dans l’école) et la petite dernière qui a 15 ans, un neveu qui vit chez eux et parfois en bonus : la soeur, les belles-sœurs, le petit fils. C’était animé et très familial. Les hôtes étaient vraiment accueillants et nous ont intégrés comme des membres de la famille. En plus des journées de la semaine nous sommes allés ensemble dans un parc le dimanche et nous avons participé à une fête de famille (je développerai un peu plus loin). C’était une belle expérience de vivre en immersion dans une famille Bolivienne pour pratiquer mais aussi découvrir les différences entre cultures comme, par exemple, les repas. Le repas le plus important est le repas du midi, durant lequel la famille est réunie. Le soir chacun fait sa vie. Maguie (la maman) prépare toujours du rab au cas où quelqu’un passerait à la maison. On mange ensemble mais dès que quelqu’un a finit et qu’il veut partir il se lève même si les autres n’ont pas fini de manger. On n’attend pas non plus que tout le monde soit à table pour commencer à manger. Ce n’est qu’à la fin de son repas, quand on se lève de table, qu’on remercie la tablée (“gracias todos!”) et les autres répondent (“provecho!” = bon appétit).

img_4774

Ballade au parc le dimanche avec Edmundo et Maguie

On a aussi pu participer à une des fêtes familiales de la famille de Maguie. On est partis dans la maison de la maman située à 1h de route. Tous les oncles et tantes, cousins, cousines étaient invités. C’était une fête religieuse, la fête du sain de la famille “El senior de exaltation”. En arrivant dans la maison, il y a une petite chapelle (dans l’entrée) où était positionné le sain entouré de fleurs de bougies etc… Les Boliviens aiment bien faire la fête et organisent ça comme il faut. Il y a avait un DJ avec son équipement sound blaster sur-dimensionné. La fête a commencé à midi et nous sommes partis vers 21h. L’ambiance était très festive et bon enfant. On s’est rendu compte que les fêtes Boliviennes sont assez codifiées, 2 exemples :

  • Le Salud!

Chez nous, on trinque (sanscroiserlesbrasetdanslesyeux) et ensuite on peut siroter son verre tranquille. Ici, non. On ne peut pas boire tout seul. Ce qui veut dire que dès que tu veux boire une gorgée, tu dois trouver quelqu’un à qui dire “salud!”, lever ton verre et boire. En soit ce n’est pas trop dur à trouver et on voit vite ceux qui cherchent du regard tous les buveurs potentiels. Souvent, ils lancent un “salud seco!” et là c’est cul sec et bien sûr c’est mal vu de refuser. Ils boivent quasiment que de la bière et à ce rythme ils arrivent à se saouler assez vite. On peut aussi verser un peu de son verre par terre pour la Pachamama. C’est amusant, mais je préfère notre méthode.

  • La cueca

On a été initié à la cueca, danse traditionnelle. Après manger le midi, le Dj a commencé à ambiancer les invités. Il a appelé quelques noms et les personnes, un couple homme/femme systématiquement, se sont mises face à face  pour danser la cueca. C’est une danse où on se tourne autour en faisant des petits pas et en tournant de la main un petit chiffon blanc. La danse dure 3 minutes, la musique s’arrête, les danseurs boivent un cocktail cul sec (évidemment) et ça repart pour 2 minutes de danse (souvent plus aérienne). Il a appelé plusieurs noms ainsi de suite pour faire cette danse, ça a duré environ 1h30 et bien sûr nous avons dû faire honneur et se prêter au jeu. Comme on faisait un peu n’importe quoi les invités se marraient bien et finalement c’était plutôt rigolo. Pour ceux que ça intéressera on a une vidéo où on peut voir Thomas danser (événement très rare!). On a continué à danser sur d’autres musiques Boliviennes le reste de la soirée. Là aussi, il faut absolument qu’un homme soit en face d’une femme pour danser mais par contre ils ne se regardent pas ni se touchent.

img_4835

La fête del Senior de Exaltation

On a aussi bien bossé ! Les cours se déroulaient dans l’école située à 5 minutes de la maison, dans un quartier un peu éloigné du centre ville mais tranquille. C’est un couple franco-bolivien qui nous a accueillis dans leur école. L’équipe est constituée de 5 profs et nous avions chaque jour un prof différent. On est repartis de la base et c’était bien nécessaire. Je pense que les cours nous ont bien fait progresser et je me suis rendue compte de toutes les erreurs qu’on avait l’habitude de dire depuis le début du séjour. En gros on parlait “petit nègre” et maintenant on arrive à conjuguer une phrase à peu près correctement. Maintenant, il va falloir continuer à s’entraîner pour ne pas perdre ce que l’on a appris.

img_4803

Preuve qu’on a bossé !

img_4771

Le Cristo de Cochabamba

C’était un break utile dans le voyage et probablement la seule fois où nous pourrons découvrir une culture de l’intérieur. Encore une belle expérience. 😉

La Paz suite

On a assisté à un super concert de charengo, dans une toute petite salle. C’est le petit théâtre du musée des instruments de musique de La Paz créé par le “maestro” Ernesto Cavour. Le samedi il propose une représentation accompagné d’un guitariste muyu-muyu (c’est une double guitare, avec des cordes sur les deux faces qui ont un son différent- le guitariste retourne la guitare plusieurs fois sur un même morceau) et d’un flûtiste. C’était très bonne ambiance tant sur la scène que dans la salle.

IMG_4547

Dimanche c’était “el dia peatonal”. Aucune voiture ne circulait dans La Paz. Pour ceux qui souhaitaient prendre un bus pour quitter la ville, c’est tant pis … pour les autres c’était carrément agréable. La ville est surchargée de voitures et de pollution et c’était sympa de voir les piétons reprendre l’espace collectif, faire un vélo, des activités sportives etc …

On est retournés au musée, pour le visiter cette fois. Le maestro a accumulé un nombre considérable d’instruments Boliviens et a aussi créé quelques inventions.

IMG_4567

La charenguita.

IMG_4576

“Solo !”

Et le soir nous avons assisté au show des cholitas. Les cholitas sont les femmes Péruviennes ou Boliviennes habillées de manière traditionnelle. Historiquement ce sont des habits de la campagne mais on en voit quelques unes habillées ainsi en ville. Elles portent des habits colorés, une jupe gonflée par plusieurs jupons, un chapeau qui diffère selon la région, des bijoux, des petits souliers, etc..

A la Paz il y a le catch des Cholitas. On avait déjà vu du catch à Mexico, ici c’est une version moins organisée mais plus familiale. C’était assez marrant et très bon enfant. Et à 4000m elles envoient quand même pas mal !

IMG_4620

IMG_4626

Regarder mon air satisfait. 😉

Hier on est arrivés à Cochabamba. On a été accueillis par notre famille pour la semaine. Ce matin on a commencé les cours d’espagnol. On repart de la base et ce n’est pas inutile ..

La Paz

Le séjour au lac Titicaca et le voyage en bus vers la Paz  nous a un peu cassé. Tom a choppé une belle indigestion pendant deux jours et je n’étais pas bien fraîche non plus … On a donc décidé de visiter la Paz en mode très “quiltran”. On se pose une semaine ici en attendant de partir lundi à Cochabamba et de faire nous aussi notre rentrée scolaire.

La Paz est la capitale la plus haute du monde, en 3200m (pour les plus riches) et 4000m (pour les plus pauvres) dans un immense canyon aride et entourée de centaines de pics montagneux de plus de 5000m. Elle est vraiment unique en son genre avec ses maisons accrochées à la montagne, mais je ne crois pas que l’on s’installera ici : trop haut, trop froid et surtout beaucoup trop pollué.

On s’est installé dans un hôtel très à l’ancienne avec de petites chambres qui donnent sur un couloir en moquette grise. Mais l’avantage c’est que c’est pas cher et surtout assez propre !

IMG_4455

La comptabilité Bolivienne à l’hôtel.

On a visité le magnifique musée des arts folkloriques (photos interdites) dans lequel on peut découvrir notamment une salle de masques typiques et une salle des plumes (soit des costumes réalisés avec probablement des milliers de perroquets de toutes les couleurs – c’est pas vegan mais c’est très beau). Le site du musée n’est pas terrible, je ne vous donne le lien mais tapez “mascaras bolivia” sur google pour avoir une idée de ce que ça donne.

On a aussi assisté à un match de foot au stade Hernando Siles, le stade international le plus haut du monde. Et ce n’était pas n’importe quel match : Pérou-Bolivie, match de qualification pour la coupe du monde. La Bolivie a gagné 3-0 … je crois…

IMG_4393

IMG_4413

On peut apprécier le visage assez réglo de Tom qui était plié en deux et à deux doigts de vomir pendant tout le match

Le lendemain on a pris le téléphérique qui permet de monter dans le quartier El Alto (à 4000m) et de profiter d’une vue d’ensemble sur la ville. Le Mirador ressemblait plus à une déchetterie mais en se baladant un peu dans le quartier on a pu obtenir une meilleure vue.

IMG_4461

IMG_4477

Ce soir, nouveau concert de Charengo. Demain sera notre dernier jour, on a un dernier musée à visiter et on va voir le show des Cholitas Wrestling. Je n’en dis pas plus, je ferai un post dessus…

Salud.

 

 

Lac Titicaca

On est arrivés en Bolivie. Première destination :  le lac Titicaca côté Bolivien, via Copacabana.

Le lac Titicaca est le lac le plus haut du monde (3800 m), on dirait la mer tant il est grand. Il y a même une petite marée et des mouettes. On est partis sur l’Isla del Sol pour admirer le lac et la cordillère des Andes que l’on voit au loin. En prenant le bus depuis Cusco nous avons fait la connaissance de deux belges : Ulrich (guitariste) et Justine (kiné). Très sympas et assez drôles, ils ont fait honneur aux blagues belges. On a visité l’île avec eux et nous nous sommes séparés au départ de La Paz.

IMG_4293

“Coucou!” Il n’y avait plus de place à l’intérieur, on a fait les 2h de trajet en bateau dehors pour atteindre l’île … et à 3800m avec un sacré vent, il fait froid!

IMG_4319

Les ruines Incas de l’Isla del Sol

IMG_4337

Mis à part notre style, on peut admirer au loin la Cordillère Royale.

On est arrivés à La Paz hier soir, on reste ici 5 jours avant de rejoindre l’école d’espagnol à Cochabamba. Demain, c’est match Bolivie-Pérou au stade Ernando Siles. Match éliminatoire pour la coupe du monde, rien que ça !

Premières impressions boliviennes : déjà qu’on trouvait le Pérou assez roots, je sens qu’on va être encore mieux servis en Bolivie. Les routes et les bus sont pourris, les hôtels limites insalubres, tout le monde nous partage ses problèmes de digestion et je crois qu’on va très bientôt pouvoir témoigner nous aussi. Le Pérou et la Bolivie sont des pays vraiment beaux mais il faut quand même s’accrocher. 😉

 

La petite maison dans l’Amazonie

On a réussi à trouver Claudio ! On avait bien compris les instructions et il nous a croisé sur la piste. On était partis pour rester 2 jours et finalement nous sommes repartis 7 jours plus tard.

Claudio nous a très bien accueillis dans son jardin d’Eden comme il l’appelle. C’est une maison en bois qu’il a fabriqué lui même au milieu de la jungle. Un petit oasis de nature. Depuis la ville de Puerto Maldonaldo (dernière ville avant la jungle), il fallait prendre un taxi sur 50 km, puis une moto sur 11km de piste et enfin terminer le dernier km à pied au milieu de la forêt.

A part un voyage en ville pour le ravitaillement on a vécu en autarcie totale pendant une semaine. Les journées étaient rythmées par le soleil : levés à 6h30, petit dej, travail manuel matinal, super bon repas le midi (Claudio a tué une poule et un canard pour nous) avec légumes et crudités – le rêve -, travail manuel de l’après-midi, douche à 17h avant la tombée de la nuit, apéro, repas léger et couché vers 21h. Les journées passaient très vite et on ne s’est pas ennuyés. C’était simple mais suffisant. Coupé du monde on s’est senti vraiment au calme chez lui et ça nous a bien ressourcé. C’était une belle expérience, plutôt originale pour nous. Thomas a appris le maniement de la machette et a couper du bois, on a brûlé le bois, on a déplumé un canard et une poule, on a passé des soirées à discuter à la lumière de la bougie, on a vu des toucans – des singes – un perroquet – des millions de papillons, on a bu des bières à la lumières des étoiles, on a pesté contre l’oie qui terrorisait tout le poulailler, on a récupéré les œufs des poules, on a mangé la salade du jardin, on a planté un cactus, on est repartis en courant vers la maison quand une tempête faisait trembler les arbres .. la vraie vie dans la nature quoi.

Claudio souhaite accueillir des personnes chez lui pour partager cette expérience. Si l’aventure vous tente, dites le moi et je vous transmettrai ses coordonnées !

On avait fait une petite vidéo mais elle est très lourde à uploader, surtout avec les connexions locales. Je mets des photos pour l’instant et si j’y arrive la vidéo viendra plus tard.

IMG_3924

IMG_3969

IMG_3941

IMG_3964

IMG_4030

IMG_4106

P1080831

IMG_3936

IMG_3983

On est revenus à Cusco pour un festival de Charengo. On a passé 2 jours à visiter cette belle ville et on part ce soir pour la Bolivie. C’est fini le Pérou ! On aura passé 2 semaines de plus que ce qui était prévu au planning mais, évidemment, on ne le regrette pas. C’est le luxe d’avoir du temps. On commence à prendre un rythme plus routard : on est resté 1 journée de plus ici car on nous a dit qu’on pouvait manger une raclette .. elle était très bonne.

Machu Picchu

Machu Picchu : check. Ça c’est fait. Ce fut une belle épopée pour arriver sur le site. Comme on dit, le plus beau site d’Amérique du Sud ça se mérite.

Il y a deux façons d’arriver au Machu Picchu : la version classique et la version baroud’.

La version classique : l’Unesco limite l’accès du site à 2500 personnes par jour. On peut acheter les billets sur un site internet dédié et actuellement il faut s’y prendre au minimum 2 semaines à l’avance pour avoir une place. La majorité des gens réservent même plusieurs mois à l’avance. Depuis Cusco il y a un train qui coûte 150$US et qui dure environ 2 heures. On arrive tranquillement à Machu Picchu pueblo, on passe la nuit dans un hôtel hors de prix et puis le lendemain on prend un bus qui emmène au site et qui coûte 24$US (15 minutes). L’entrée du site coûte ensuite 70 soles par personnes (20 euros). C’est tranquille mais c’est très chers.

On a opté pour la version baroud’ : en réalité les Péruviens s’arrangent avec les règles de l’Unesco. On a pu acheter la veille le billet du Machu Picchu pour le lendemain. Nos tickets étaient datés à un jour férié (jour où le site est fermé) et on avait un petit papier griffonné à la main, signé et tamponné indiquant la date réelle à laquelle on souhaitait entrer. Disons qu’ainsi ils lissent la règle des 2500/ jour sur l’année .. Du coup on devait être entre 3000 et 4000 sur le site. Ensuite pour éviter le train il y a un plan B. On prend un bus à 7h du mat’ depuis Cusco qui dure 6 bonnes heures, dont 1h de piste à flanc de falaise (ou de précipice) sans barrières de protection avec en bonus un conducteur qui s’endort. Le bus nous dépose près d’une des gares ferroviaires par laquelle passe le train touristique et on marche pendant 11 km le long des rails pour arriver au village. C’est assez sportif mais la ballade qui contourne la montagne était assez belle ! On arrive pile pour la nuit tombée.

Le lendemain matin, levés à 3h du mat et sitting sur le trottoir à 3h30 pour faire la queue et prendre le bus. Il devait déjà y avoir 300 personnes devant nous. On a pris le bus vers 6h et on est entrés sur le site vers 6h30. On est restés toute la journée sur le site et on est redescendus à pied (1h, 1700 marches et 600 mètres de dénivelés) au plus vite car la pluie se faisait menaçante.

Le lendemain même périple qu’à l’aller. On marche au pas de course pour arriver à l’heure indiquée pour prendre le bus. On attend 2 heures le bus qui avait du retard et on repart en trombe. On arrive à Cusco vers 23h. C’était bien plus long, bien plus fatiguant mais ça n’aura coûté que 60 soles (16 euros) et ça donne un petit goût d’aventure. 🙂

Le site est évidemment très beau bien que la foule gâche un peu le côté mystique et magique. On a pris notre temps pour bien en profiter et se balader tranquillement dans les ruines et aux alentours.

IMG_3890

La gare et le train touristique avant la marche de 2h pour arriver à Machu Picchu pueblo.

IMG_3794

Inca bridge : une route menant au Machu Picchu particulièrement étroite et en hauteur qu’empruntait les Incas.

IMG_3806

IMG_3846

Voilà pour la session Machu Picchu. On part ce soir pour une nouvelle aventure en forêt amazonienne. Ma marraine m’a donné un contact à Puerto Maldonaldo, la dernière ville avant la forêt. Claude habite une maison en plein cœur de la forêt sans communication vers l’extérieur possible. On va le rencontrer demain matin, enfin si on y arrive car les consignes sont les suivantes : aller au km 47 avant Puerto, trouver la senorita Rosa qui nous indiquera la piste menant vers la maison. De là on devrait le trouver sur la route. On a aucun moyen de le contacter et ce sont nos seules indications … bon.. ben on va voir. 😀

Aréquipa et le canyon de Colca

Arequipa est une belle ville coloniale perchée à 2500 mètres, entourée d’un désert aride et située à 17km d’un volcan encore actif. La ville en elle-même est déjà très agréable à visiter et c’est le point de départ du canyon del Rio Colca.

Le monestario de Santa Catalina

Un incroyable couvent dominicain. C’est une petite ville dans la ville, avec des rues, des placettes, des cloîtres. Ce couvent a été construit en 1579 pour accueillir les filles cadettes des grandes familles d’Aréquipa. En contrepartie d’une dot, les nonnes avaient le droit d’organiser des réceptions dans leurs appartements (car elles logeaient dans de vraies petites maisons!) et avaient parfois des servantes. En 1870 le pape mis fin aux cellules de luxe et ordonna que les nonnes retournent à la vie communautaire. Le couvent abrite encore quelques quelques religieuses. Un endroit vraiment unique, j’ai adoré.

IMG_3581

IMG_3589

On a aussi visité le musée Santuarios Andinos. C’est dans ce musée que l’on peut voir la momie Juanita. Une fillette de 12 ans, issue d’une famille noble et donnée en sacrifice aux dieux Incas. Elle a été découverte en haut du volcan Ampato lorsqu’une éruption volcanique a fait fondre la glace dans laquelle elle était parfaitement conservée. On peut la voir dans un caisson transparent à -20°. Elle a conservé sa peau, ses cheveux, ses dents, ses vêtements, des objets etc.. Photos interdites.

 

Canyon del Rio Colca

On a opté pour la version circuit organisé en bus. C’est la balade de touristes mais parfois ça fait du bien de se laisser guider. Deux jours de visites et une nuit dans un des villages du canyon. Le canyon est le 2ème le plus profond du monde (3400m) et c’est aussi le berceau de l’Amazone.

Le premier jour monte monte sur l’altiplano où l’on peut apercevoir des vigogne, des alpagas, des moutons et des lamas en liberté.

IMG_3615

Là on passe un fameux col à 4910 mètres! Le guide nous a donné des feuilles de coca pour encaisser le choc. Moi je n’ai toujours pas mal à la tête et on s’était déjà acclimaté. Mais on ressent quand même des sensations un peu étranges à cette hauteur. Le cœur s’emballe au moindre effort, je ressentais des picotements dans les membres et une pression sur le thorax. C’est sympa mais on est content de redescendre un peu.

IMG_3631

Sourire avec la coca dans la bouche

L’après-midi nous avons fait une petite marche dans les environs, permettant de voir les cultures en terrasse de la vallée puis on est allés se baigner dans des bains d’eaux chauffées par le volcan, trop bon !

IMG_3675

Le lendemain, départ à 6h pour voir les Condors. On passe par quelques petits villages qui nous font des danses, montrent des animaux ou des vêtements en contrepartie d’un tips. C’est fait pour les touristes mais en même temps ils vivent aussi de cette manne donc autant participer un peu.

Et c’est là que nous avons eu le coup de cœur du jour :

IMG_3672

Dulce, Alpaga, 5 mois et demi.

L’animal le plus gentil, mignon et doux qu’on ait jamais croisé. c’est fou ! Ça a une tête trop mignonne qui semble sourire, ça pousse des petits cris, c’est moelleux. Ça ne rentrait pas dans notre sac. Thomas réfléchit à la logistique pour lancer un élevage à notre retour.

Nous avons poursuivit notre chemin en direction de la Cruz del Condor. Un point haut du canyon duquel on voir passer des condors à quelques mètres de nous. C’est beau de loin (la tête d’un condor est vraiment très laide par contre).

IMG_3694

IMG_3709

Selfie réussi avec un condor en fond

C’était beau, mais après Dulce on ne pouvait plus s’emballer pour un autre animal.

IMG_3726

Prochaine destination : Cusco et le fameux Machu Picchu !

Paracas

Après le trek il était urgent de prendre du repos. Huaraz m’a vraiment épuisée. Paracas était le bon endroit pour chiller. C’est une petite ville en bord de mer (cool, on redescend!) qui est connue pour ses Islas Ballestas. C’est une réserve naturelle qui protège une multitude d’oiseaux, dauphins, loutres etc.. La ville est également entourée d’un désert dans lequel on peut se balader.

On a passé 3 jours là bas. On a fait le tour en bateau et on est partis dans le désert quelques heures en quad. Thomas a embarqué avec nous deux français, rencontrés dans la ville, pour partir faire le quad. C’était un bon petit break.

Les Islas Ballestas

IMG_3448

IMG_3454

FullSizeRender

La réserve désertique

IMG_3483

IMG_3493

Force blanche : Lionel – Force verte : Jean-maxime – Force bleue : Thomas – Force noire : Valérie

Trek de Santa Cruz

Nous voilà revenus du trek ! On n’est pas déçus de la ballade. Quelques explications sur la logistique : on était un groupe de 8 français accompagnés d’un guide, un cuisinier et un muletier. Toute la logistique était prise en charge et nous n’avions qu’à marcher. On a dormi 3 nuits en tente (2 places), on avait une tente cantine où il faisait bon se réchauffer le soir et papoter à la lumière de la bougie et une tente toilette (= une tente + 1 trou creusé dans le sol). Nos affaires de nuit et l’équipement étaient portés par des mules, nous n’avions qu’à porter nos affaires utiles pour la journée et le pique-nique. Le rythme de marche n’était pas trop élevé sans non plus traîner. En cas de problème seul un cheval qui nous accompagnait aurait pu nous prendre en charge pour redescendre en ville.

Jour 1

Départ à 6h du mat de l’hôtel pour 6h de route. On commence à marcher sur les coups de midi. 3 heures et quelques de marche pas trop difficiles et qui nous mettent en condition. On passe par quelques villages et on arrive vers 16h au campement à 3 500m. Chaque campement se trouve près d’une rivière pour la cuisine. On profite des rayons du soleil pour faire une toilette express dans le rivière glacée. On passe la soirée dans la tente cuisine, au chaud à jouer aux cartes et manger. Tous les soirs le cuisinier nous concoctait un bon repas fait maison et dont la préparation se terminait à frontale (il fait nuit à 18h). A 21h tout le monde était parti se coucher. La nuit la température descendait autour de 0° à -5°. On avait un ciel étoilé magnifique avec en prime quelques étoiles filantes et la voie lactée. On a loué des sacs de couchage adaptés et on a dormi en tenue de combat : chaussettes, collant, haut chaud et bonnet. Autant dire qu’à part mes narines rien ne sortait du duvet ! Au réveil du givre recouvrait les tentes et les duvets étaient humides.

IMG_3257

IMG_3262

IMG_3282

IMG_3285

Jour 2

La journée réputée la plus difficile. Levés à 6h30 (tente vidée de nos affaires) pour le petit-dej et départ à 7h30 pour 5h de marche. 3h de montée pour arriver au col de Punta Union à 4 750m puis 2h de descente. Personnellement j’ai assez bien vécu la journée. Les randos d’acclimatations ont clairement été utiles. Tom a eu mal à la tête les deux premiers jours. Le guide nous donnait du thé à la coca et on avait aussi acheté des bonbons pour faire passer le mal. On a eu une vue magnifique sur les sommets enneigés dont le mont Artesonraju qui est connu pour être le symbole de la Paramount. Même programme pour la fin de journée. On dort à 3 900m.

IMG_3291

IMG_3320

IMG_3340

Le groupe avec de gauche à droite et de haut en bas : Julia, Valérie, Laurie, Benjamin, Thomas, Jawad, Justine et Vincent.

IMG_3372

Jour 3

Cette journée était la plus longue avec 7 à 8h de marche mais sans trop de dénivelés. Donc théoriquement assez facile. C’est pourtant celle qui fut la plus dure pour moi, enfin surtout le matin. Les ampoules de la veille, la fatigue de deux nuits en tente plus un estomac passablement perturbé ont eu raison de moi. On a commencé la marche et au bout de 2h j’ai senti une grande fatigue. Je n’arrivais pas à trouver l’énergie pour suivre le rythme. Lors de cette marche il est prévu de faire un détour pour voir un lac puis revenir sur nos pas. C’est sur ce chemin que j’ai un peu craqué. Tom a compris que j’étais vraiment pas très bien et a décidé de rester sur place avec moi pour que je puisse me reposer le temps que le groupe face l’aller/retour. J’ai mangé du sucre pour me rebooster et quand les autres sont revenus je me sentais mieux. Le sentier était facile et on a pu continuer la marche tranquillement. Je n’étais pas la seule pour qui cette journée fut difficile. Plusieurs se sont plaints de leur estomac et étaient plus fatigués que la veille.

IMG_3352

Jour 4

Dernier jour et 3h de marche. On a le droit de se lever à 7h ! La marche est assez simple mais très belle. On suit une rivière et on longe un flanc de montagne pour regagner le village. On arrive vers midi et on rentre à Huaraz vers 14h.

IMG_3383

C’était vraiment un beau trek et une belle expérience. Physiquement ça m’a quand même pas mal fatigué et je ne suis pas mécontente de redescendre au niveau de la mer demain. Aujourd’hui on s’est reposé à l’hôtel, je bois du coca et ce soir on prend un bus de nuit pour Lima. On enchaîne par un autre bus pour notre prochain destination : Paracas et les Islas Ballestas. On a prévu de rester un peu sur place pour reprendre des forces. 🙂